Ce soir, les lignes sont difficiles à écrire : Véronique a mis fin à ses jours ce matin, et tous à la Mairie avons le cœur gros.
Gros d’abord de n’avoir pas compris, que cette fois serait la dernière tentative, et qu’en la quittant hier, elle ne reviendrait plus. Pourtant chacun a fait plus que son possible pour partager une part de sa vie, de ses quelques joies, pour surtout l’aider à dépasser ses angoisses. En retour, elle s’en prenait à nous souvent, et de manière injuste. Lui tenir tête était notre respect pour elle, respect qu’elle ressentait !
Gros ensuite, de ce qu’elle va nous manquer, avec sa volonté que la Mairie soit plus proche de la vie des Maxévillois. Dans son recueil quotidien pour le PiMax ou le site internet, Véronique assurait la relation avec chaque président d’association ou service municipal, relayait l’information pour annoncer ou rendre compte des manifestations. Elle mettait en scène notre vraie vie locale !
Gros enfin, car sa générosité et son engagement nous touchaient, et nous lui étions attachés, ceux de la Mairie comme ses partenaires sur le terrain. Notre affection est si présente !
En la choisissant pour travailler avec nous, je connaissais sa fragilité. Je savais que ce travail de communication lui ouvrirait des relations, et surtout qu’elle apporterait, pendant toutes ces années, ses compétences au service de tous. Son départ, nous le savons, n’est pas lié à nous, mais à des démons qu’elle n’a pu maîtriser. Ne lui en voulons pas de la peine qu’elle nous fait, mais respectons son choix, privé, peut-être un des seuls qu’elle a vraiment fait.
A vous tous qui l’accompagnez aujourd’hui dans la tristesse : je suis ému du cœur que vous montrez, et je mesure ce vous lui avez donné, et ce qu’équipe municipale veut dire.
Tous ces mots sont maladroits, mais je les ressens. Au-delà de l’émotion, gardons en mémoire tout ce que nous avons partagé avec Véronique, qui restera avec nous demain et tous les jours à venir.
Henri BEGORRE